QUAND LES VICTIMES ENQUÊTENT ELLES-MÊMES POUR SE RÉPARER


Prédateurs / lundi, novembre 3rd, 2025

Louis Mouren, prêtre jésuite, aumônier général adjoint des prisons de France, m’a agressé sexuellement, à plusieurs reprises, entre 1967 et 1971.

Les hommes ne sont souvent que ce qu’on leur a permis d’être – Louis Mouren

« Pour favoriser le reclassement social et familial d’enfants abandonnés ou délaissés, notamment de jeunes délinquants », Louis Mouren fonde en 1954, « Les Liens brisés ». Par l’entremise et sous couvert de cette association, il prédate ses proies, notamment dans des orphelinats. « Des enfants bien choisis, afin de ne pas s’user sur des sujets irrécupérables ». Il aime dire “J’ai des centaines d’enfants”, et comment s’y prendre avec eux “Je leur parle très doucement / Il faut créer une atmosphère, il faut les détendre / Il ne faut pas les harceler / Il ne faut pas leur parler du père : “c’est une belle saloperie, papa !” / Il faut respecter le pauvre”. Il s’attriste “de rencontrer, de plus en plus nombreux, ces jeunes qui feraient de vrais hommes et de bons citoyens, si on leur donnait le droit à une vie saine, équilibrée, épanouie !”. Et stigmatise les mauvais parents : “Quand parlera-t-on avant tout des adultes indignes du nom de père ou de mère de famille ? Le vrai problème est là ! … Des adultes incapables d’élever des enfants qui, par leur manière de vivre, leurs exemples néfastes, perturbent gravement, profondément, le psychisme de l’enfant et nuisent à son développement intellectuel et moral, sans parler souvent du délabrement physique… Les parents ont mangé des raisins verts, et les dents des enfants ont été agacées”.

De 1954 jusque dans les années 80, plus de 1500 garçons ont été pris en charge par Les Liens brisés.

85% étaient enfants de femmes abandonnées.