Bonjour ma sœur,
je viens d’écouter, certes avec un peu de retard, votre interview avec la chaîne KTO matinale, à Lourdes du 31 mars 2025.
Après avoir énuméré tous les points positifs des actions de la CRR , de l’INIRR, de la CEF et de la COREFF, vous reprenez néanmoins une constatation de monsieur Garapon, président de la CRR ;« Il n’y a pas plus de 1 % des victimes d’abus sexuels de prêtres qui se sont adressées à la CRR ou à l’INIRR »
De mon point de vue ce constat est un constat d’échec qui était évitable et qui peut l’être encore .
J’en veux pour preuve cet article du Témoignage Chrétien du 17 juillet 2025, à propos de l’abbé Pierre, que je vous mets en pièce jointe. Il en ressort qu’un cabinet privé a été mandaté pour enquêter sur les victimes de l’abbé Pierre, et qu’ils ont réussi à contacter 45 victimes dont 7 mineurs au moment des faits. Cette intervention d’un enquêteur est indubitablement liée à la notoriété médiatique du prédateur, l’abbé Pierre . Et le cas de l’abbé Pierre n’est pas et loin de là un cas isolé : affaire Jean Vanier , fondateur de l’Arche ; affaire de la communauté Saint-Jean, fondée par le père Marie-Dominique Philippe, affaire de la communauté des Béatitudes… Et il est très tentant d’en conclure que l’église ne s’occupe des victimes de clercs que si le criminel a une aura médiatique importante . La charité chrétienne a-t-elle besoin de l’action des médias pour pouvoir s’exercer ?
Je me permets aussi de vous rappeler que la Formation de réexamen de la CRR , composée d’Alain Girardet, président, de Sœur Anne Chapell (COREFF) et d’Olivier Savignac, a pris le 13 juin 2023 la décision de rejeter ma demande de « restauration », qui était justement de demander au jésuites de rechercher les victimes des autres prêtres jésuites prédateurs sexuels .
Cordialement
JP Martin Vallas
