Mon frère,
Je me permets de vous écrire directement compte tenu de l’importance que j’attache à mon sujet.
Il porte sur un article publié dans la revue Témoignage Chrétien le 17 juillet de cette année à propos de l’abbé Pierre, et que je vous mets en pièce jointe.
Le cabinet Egaé publie son 4e rapport sur les résultats de son enquête sur les victimes de l’abbé Pierre. Il en ressort qu’ils ont maintenant identifié 45 victimes d’abus sexuels ou de viols, dont une dizaine de personnes mineures au moment des faits.
Ceci prouve l’efficacité de l’intervention d’un cabinet d’enquête pour la recherche des victimes d’un prêtre abuseur.
Il a fallu que cet abuseur jouisse d’une grande notoriété médiatique nationale et internationale pour que les responsables d’Emmaüs et de l’Église demandent à un cabinet indépendant d’intervenir !
Tendre la main aux victimes dans l’impossibilité de parler, compte tenu de la souffrance liée à cette démarche, est pour moi un acte essentiel de charité chrétienne.
La charité chrétienne doit-elle être déterminée par la notoriété médiatique du criminel ?
Cordialement,
JP Martin Vallas
