Notre histoire

Aujourd’hui, seulement 1% des 330 000 victimes d’agressions sexuelles commises au sein de l’Église catholique a contacté la CRR (Commission de Reconnaissance et de Réparation) et l’INIRR (Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation), créées en novembre 2021 à la suite de la publication du rapport de la CIASE. Notre expérience est qu’il est extrêmement difficile à une victime de parler, surtout lorsqu’elle a intériorisé et muselé sa souffrance depuis 30, 50 ans, voire plus. Mais aussi, que parler est un premier pas très efficace vers l’apaisement de la souffrance, comme en ont témoigné de nombreuses victimes.


La CIASE a estimé à 63, le nombre de victimes par agresseur, et à ce jour, 129 jésuites ont été identifiés, en France et en Belgique, par la Province jésuite EOF (Europe Occidentale Francophone) : soit 8 000 victimes potentielles encore silencieuses.

Laissées pour compte, ces victimes continuent de souffrir, s’épuisent, s’éteignent en silence. Seule une action collective et médiatisée pourra convaincre les jésuites à s’engager réellement vers davantage de transparence, de justice, d’humilité, et prendre véritablement en compte la souffrance de toutes les victimes ainsi que les alertes leur indiquant des moyens d’aide possibles à mettre en œuvre.